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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 09:43

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En ce jour la mission Lescure dispose enfin de son site Internet et y ajoute même la lettre de mission de son directeur. Nous analyserons plus en profondeur tout cela mais nous avons voulu nous arrêter sur les membres déjà signalé sur le site.

 

-Nicole Pot, coordinatrice d'après ce que l'on comprend. « Inspectrice générale des affaires culturelles depuis 2009, elle est également Haut fonctionnaire à la promotion de l'égalité entre les hommes et les femmes, référente ministérielle pour l'évaluation auprès de la direction générale de la modernisation de l'Etat (DGME).

 

Agrégée de lettres modernes et ancienne élève de l’Ecole nationale d’administration, elle a rejoint le ministère de la Culture et de la Communication en 1990 où elle a exercé diverses responsabilités, en particulier : directrice adjointe de la Caisse nationale des monuments historiques et des sites (1994-2000), directrice générale de la Cité des sciences et de l’industrie (2000-2003) et directrice générale de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (2003-2009). » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Nicole_Pot).

Visiblement la coordinatrice est donc clairement un fonctionnaire du ministère de la culture.

 

- Raphaël Keller premier rapporteur. « Chargé de mission à la Direction générale des médias et des industries culturelles, au sein du ministère de la Culture et de la Communication, depuis juin 2011, il a la charge des dossiers relatifs à la numérisation des réseaux de diffusion hertzienne terrestre (télévision et radio).
Ingénieur des Mines, ancien élève de l’École polytechnique (2003-2006) et de Télécom ParisTech (2006-2008), Raphaël Keller est également titulaire d’un Master de sciences cognitives (ENS-EHESS-Paris V ; 2006-2007) et prépare une thèse en mathématiques appliquées à la biologie au Centre de recherche en épistémologie appliquée (CREA, École polytechnique). »

Ici nous avons donc affaire à un profil plus technique même si la personne est elle aussi au sein du ministère de la culture.

 

- Sarah Lacoche, « Inspectrice des finances depuis 2009, Sarah Lacoche a été experte en restructuration de dette au secrétariat général du Club de Paris, direction générale du Trésor (1998-2001) puis à la Banque mondiale (2001-2003).

Appelée comme économiste au Fond Monétaire International (2003-2008), elle a principalement travaillé sur les pays à bas revenus et sur les enjeux de gestion des revenus pétroliers. Elle a ensuite été conseillère technique Présidence française de l’Union européenne au sein du cabinet du ministre de l’Economie, des finances et de l’industrie (2008-2009). Elle a précédemment été rapporteure du groupe de travail sur les dépenses d’assurance maladie présidé par M. Raoul Briet en 2009. »

Ici nous avons affaire à un profil très économiste, si cela change des profils culturels, on voit aussi l'orientation éventuelle de la mission.

 

- Juliette Mant, dernière rapporteur, « Elle est depuis janvier 2011 assistante parlementaire de Marcel Rogemont, député d'Ille-et-Vilaine, et membre de la commission des affaires culturelles et de l'éducation. Titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en droit des médias, elle est également depuis 2005 conférencière en droit des médias et des nouvelles technologies à la faculté de droit d’Aix-Marseille III.

 

Elle rédige une thèse sur le « dividende numérique ».

 

De 2008 à 2010, elle a été chargée d’études juridiques à la direction générale des médias et des industries culturelles, ministère de la Culture et de la Communication, au bureau des affaires européennes et internationales. Elle a été déléguée française au « groupe audiovisuel » du Conseil de l’Union européenne, déléguée française au « Comité directeur pour les médias et les nouveaux services de la Communication » du Conseil de l’Europe et expert français à la Commission européenne sur l’accès conditionnel aux programmes »

Un profil à la fois très culturel au sens du ministère de la culture et très politique, avec des éléments techniques. Nous restons donc dans le même ordre d'idée.

 

- Frédéric Bokobza, premier expert. « Sous-directeur du développement de l’économie culturelle au ministère de la Culture et de la Communication (direction générale des médias et des industries culturelles.) depuis janvier 2010, il est à ce titre responsable des questions de financement des industries culturelles ainsi que, de manière transverse à la direction générale, des affaires européennes et internationales, des études et évaluations économiques et des questions à caractère technique (numérisation des réseaux de diffusion hertzienne notamment).

Ancien élève de l’école nationale supérieure des télécommunications (1994-96) et de l’école Polytechnique (1991-1994), il a travaillé au sein des Services du Premier ministre (direction du développement des médias) de 2003 à 2009, d’abord comme chef du bureau des affaires européennes et internationales puis, puis à la tête de la sous-direction du développement et de la société de l’information. »

Toujours le même profil à la fois technique et politique. La prééminence du ministère continue donc ici d'être confirmée.

 

- Thierry Chèze, deuxième expert cité. « Journaliste de cinéma, chef des infos au mensuel de cinéma Studio Cinélive depuis sa création en 2009, il collabore aussi chaque semaine à de nombreuses émissions télévisées, dont « Ça balance à Paris » sur Paris Première et le « Ciné Club » de France 2 depuis septembre 2007.

Il a co-signé de nombreux documentaires sur le septième art (portrait de Dominique Besnehard, "30 ans de César", Profession : acteur, Profession : actrice...). »

Le deuxième expert est le premier individu de la société civile et étrangement est plutôt proche des ayants droits du cinéma en tout cas on peut le supposer

 

- Jean-Philippe Mochon, dernier expert, « Chef du Service des affaires juridiques et internationales au Secrétariat général du ministère de la Culture et de la Communication depuis janvier 2010, Jean-Philippe Mochon est, à ce titre, responsable notamment des questions européennes ainsi que de propriété littéraire et artistique.

Titulaire d'une maîtrise d'histoire, ancien élève de l'Ecole normale supérieure et de l'Ecole nationale d'administration, il est depuis 1998 membre du Conseil d'Etat.

Après avoir été conseiller économique à l'Ambassade de France en Inde (2002-2005), Jean-Philippe Mochon a également été conseiller juridique au Secrétariat général des affaires européennes (2006-2007) et à la Représentation de la France auprès de l'Union Européenne (2007-2009), où il était notamment responsable des questions de propriété intellectuelle. »

Une nouvelle fois la dimension à la fois politique et technique mais ici sur le juridique. Sur les trois experts un seul est véritablement détaché statutairement du ministère de la culture. Très étrange non ?

 

- Marie-Laure Drouin, assistante. « Elle est assistante de direction au Cabinet de la ministre de la Culture et de la Communication depuis 2010, Marie-Laure Drouin est diplômée de l’Institut d’études supérieures des arts de Paris (IESA) et a une maîtrise d’information et communication. Elle a travaillé depuis 1998 dans le domaine du multimédia. »
Même profil que les précédents, pas de changements donc.

 

 

En tout cas l'analyse de cette composition si elle reste superficielle et sans doute incomplète. Nous ignorons par exemple si d'autres membres vont s'adjoindre montre une prégnance nette et clair du ministère de la culture sur la composition. Pas de représentants extérieurs sauf un journaliste cinéma. La mission semble avoir été préempté par le ministère de la culture. On y retrouve quasiment exclusivement ces membres. Seuls deux dont une du ministère des finances et le journaliste cinéma y échappe. Marqueur aussi sans doute que la seule place consacré à un acteur de la société civile est celle d'un proche des auteurs ou créateurs.

 

La mission aussi dispose d'un comité de pilotage très large. Il est composé de Laurent Fabius, le ministre de l’économie et des finances, Pierre Moscovici, la ministre du commerce extérieur, Nicole Bricq, le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, et la ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises, à l'innovation et à l'économie numérique, Fleur Pellerin. Rien sur une éventuelle place du ministère de la justice ou l'intérieur. Les éléments centraux sont clairement la culture et l'économie.

 

Visiblement cette mission semble avoir la même optique que les idées défendues lors d'Hadopi. Espérons qu'elle ne fasse pas la même chose et soit plus attentive à ce que Pierre Lescure à appeler « les acteurs du net ». Mais la composition n'a rien de rassurante.

 

 

Maj : Mise à jour des bibliographies source

Première édition de l'article le 6 septembre 2012.

http://owni.fr/2012/09/06/la-mission-lescure-a-son-site/

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